Le tréma apparaît lui aussi dans la décennie 1530. Son nom vient du grec signifiant « trou ». Il sert aux poètes (aux poëtes, aurait écrit Baudelaire) à marquer une coupure entre deux voyelles : maïs, aiguë, Noël, héroïque, qui se liraient autrement mè, aig, Neul, hérwak.
Plus rarement, on le trouve sur le u, dans quelques noms bibliques et antiques : Saül, Capharnaüm, Antinoüs, Emmaüs. Sur l’y, il n’apparaît que dans quelques noms propres (les familles Jaÿr à Lyon, Balaÿ à St-Étienne, la ville de L’Haÿ-les-Roses près de Paris, ou l’écrivain Pierre Louÿs, dont le pseudonyme obligeait les imprimeurs à acheter des ÿ souvent absents de leurs casse, ou à les bricoler).
La cédille est introduite en français par Geoffroy Tory, qui importe la zedilla (littéralement, « petit z ») de Catalogne, pour indiquer que certains c doivent
être lus ts (et non s, comme aujourd’hui). Traditionnellement, on les faisait suivre d’un z (faczon, leczon) ou d’un e (pronunceons). Le z est remplacé par un « petit z » de style gothique rotunda, placé sous le c.