Opérateurs : CNRS, Service archéologique de la Ville de Lyon
Période(s) : Protohistoire, Antiquité (traces d’occupation du Bronze final, Ier et IIe siècle av. J.-C.)
Classé Monument Historique en 1983
En 1704 est découvert un autel taurobolique dans la vigne d’un certain M. Bourgeat selon les écrits de D. de Colonia en 1805. Cet autel qui constitue le plus ancien témoignage du culte de Cybèle en Gaule a été précisément daté de 160 ap. J.-C. Il a contribué à interpréter les imposantes maçonneries découvertes en 1925 par Philippe Fabia et Camille Germain de Montauzan, puis par Pierre Wuilleumier, à partir de 1943, comme les vestiges appartenant à un sanctuaire dédié à déesse.
De 1965 à 1974, une campagne de sondages puis des fouilles sont réalisées par Amable Audin dans le but de “délimiter l’emprise du temple″. Les découvertes l’amènent à conclure à l’existence de trois édifices successifs : d’abord une basilique et ses annexes, puis un réservoir attribué à l’aqueduc du Gier et enfin le sanctuaire de Cybèle édifié après la destruction du réservoir.
La reprise des fouilles à partir de 1991 par Armand Desbat,
permet de découvrir les traces d’une occupation du bronze final, élément
sans précédant sur la colline de Fourvière, et de réinterpréter la
nature et la chronologie des vestiges observés lors des fouilles
passées.
Ainsi, pour la période antique, le site a connu trois
grandes phases d’occupations successives : entre 40 et 20 av. J.-C., le
site est occupé par des habitations privées en terre et en bois et des
boutiques ; ensuite (vers 20 av. J.-C.) est érigé un vaste édifice,
correspondant peut-être à la résidence du gouverneur Agrippa (63 av. –
12 apr. J.-C.) ; enfin, autour de 10 apr. J.-C. est construit le grand
bâtiment, initialement interprété comme le sanctuaire de Cybèle et daté
de la 2e moitié du IIe siècle apr. J.-C. Sa nature
est encore hypothétique (collège des augustales, marché réservé à une
corporation particulière, halles ?). C’est postérieurement que vient
enfin s’insérer, dans cet édifice, le réservoir de l’aqueduc du Gier. Il
est formé de deux compartiments voûtés qui constituent la partie
inférieure enterrée de la citerne ; les compartiments supérieurs ont
disparu.
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