Cet ensemble antique, composé des aqueducs du Giers, du Mont d’Or, de l’Yzeron et de la Brévenne, présentait une technologie de siphons développée en nul autre endroit du monde romain. Il parcourait plus de 200 km et formait le plus long réseau après celui de Rome (11 aqueducs sur plus de 450 km). Les nombreux tronçons trouvés et étudiés permettent de mieux comprendre le tracé des ouvrages et les technologies employées. Cependant, on doute aujourd'hui encore des chronologies avancées par les auteurs anciens.
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Date : milieu de Ier siècle apr. J.-C. ou début IIe siècle
Période : Antiquité
Inscription aux Monuments Historiques des vestiges rue Roger Radisson n° 29, 30, 31, en 1964. Classés Monuments Historiques : vestiges conservés dans le fort Saint Irénée, en 1906 ; deux bassins du réservoir d’eau classés (parc archéologique de Fourvière), en 1960.
Cet ouvrage exceptionnel, un des plus grands de Gaule, est hypothétiquement attribuée à Hadrien puis à Agrippa (Armand Desbat). Il parcourait près de 75 km, la plupart du temps en passage souterrain et débitait jusqu’à 25 000 m³/jour. Il comprenait 8 tunnels, 30 ponts, 4 siphons, 8 piles de 10 arches sur plusieurs centaines de mètres et atteignait au maximum 15 m de hauteur.
La prise d’eau se faisait certainement à Saint-Chamond (Loire), sur la rivière du Gier, pour alimenter un réservoir de distribution situé au plus haut de la colline de Fourvière. Le trajet s’effectuait sur une dénivellation de 105 m.
L’aqueduc du Gier est recherché par les archéologues Guillaume Marie Delorme et François Artaud au XVIIIe siècle.
136 vestiges ont été retrouvés sur différents sites des départements du Rhône et de la Loire. Les vestiges lyonnais se situent dans le 5e arrondissement.
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Vestiges lyonnais accessibles au public :
Long
de 40 km au total, l’aqueduc d’Yzeron regroupait plusieurs branches
pour collecter les eaux, dont celle d’Yzeron, de Vaugneray, de Grézieux
et de Mercier. Son parcours final reste inconnu. Son débit atteignait
les 13 000 m³ par jour.
La reprise des
relevés d’anciens travaux de Delorme et Artaud ont permis de découvrir
en 1980 et 1983 deux puits de chute à Grézieux.
Les vestiges lyonnais se situent dans le 5 e arrondissement.
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Vestiges lyonnais accessibles au public :
Date : construit peu après la fondation de la cité (43 av. J.-C.)
Période : Antiquité
Cet
ouvrage est le plus petit des 4 aqueducs de la région lyonnaise. Il
parcourait une distance de 26 km entre Poleymieux-au-Mont-d’Or et le
quartier des Minimes à Lyon. Son débit est estimé au maximum à 10 000
m³/jour. Il est construit dans une tranchée recouverte de dalles.
L’aqueduc du Mont d’Or a été recherché par Delorme et Artaud au XVIIIe siècle puis par Flacheron et Gabut au milieu du XIXe siècle.
On retrouve de rares vestiges (18) principalement dans les Monts d’Or et à deux endroits dans le 5e arrondissement de Lyon.
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Aucun vestige lyonnais n’est accessible au public
Date : début I er apr. J.-C.
Période : Antiquité
Classés Monuments Historiques : 4 piles sur le site d’Ecully, en 1945 ; réservoir de fuite (sites de Tassin-la-Demi-Lune), en 1986.
Cet
ouvrage parcourt 70 km de l’Orjolle à Aveize jusqu’à la colline de
Fourvière à Lyon. Il comprend 4 tunnels et un pont canal. Son débit
maximum est estimé à 28 000 m³/jour.
89 vestiges ont été identifiés sur différents sites du Rhône et de la Loire. Les vestiges lyonnais se situent dans le 5e arrondissement.
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Vestiges lyonnais accessibles au public :