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Groupe épiscopal de Saint-Jean

 

Adresse: Place Saint-Jean

Période(s) d'occupation: Antiquité, Moyen Âge 

Opération: Fouille

Dates d'opération: 1972-1977

Opérateur: Université Lyon II

Aménageurs: Ministère de la Justice, Ville de Lyon

Classé Monument Historique en 1986. 


Un projet d'agrandissement du Palais de Justice est à l’origine des recherches archéologiques entreprises à l'emplacement du groupe épiscopal. Les fouilles, sous la direction de J.-F. Reynaud, se déroulent en plusieurs campagnes entre 1972 et 1977 et dégagent les vestiges de différents bâtiments qui constituaient le groupe épiscopal.

La période gallo-romaine est caractérisée par des niveaux d’occupation qui vont du Ier au milieu du IVe siècle ap. J.-C. Repérés dans des sondages profonds, mais situés sous les vestiges médiévaux, ces niveaux n’ont pas pu être explorés de manière exhaustive.

Dans la 1ère moitié du IVe siècle, est érigé un double mur, parallèle à la Saône. Ce dernier, dégagé sur plus de 30 m de long entre le chevet de la Cathédrale et le Palais de Justice pourrait correspondre soit à un mur d'enceinte de la ville basse dont il serait alors l’unique trace soit à un mur de berge construit pour protéger le groupe épiscopal des inondations de la Saône.
A l’ouest de cet ouvrage, deux salles chauffées par un système d’hypocauste sont découvertes. Construite au cours du IVe siècle, la salle nord, pourrait être la première salle de réception des évêques et semble être utilisée jusqu’au VIIIe siècle.
La salle sud quant à elle, pourrait correspondre, dans un deuxième temps, au premier baptistère installé au milieu du IVe siècle. Entre le IVe et le VIIIe siècle, ce baptistère subit différentes campagnes de construction qui peuvent être identifiées : dans un premier temps la cuve polygonale est installée au centre de la salle sud à laquelle on ajoute une abside orientée, puis cette cuve est rétrécie et semble avoir été ornée intérieurement d'un placage de marbre, enfin, après un nouveau rétrécissement, le placage de marbre est remplacé par un simple mortier de tuileau et des blocs de calcaire.
Des sondages à l'intérieur de la basilique actuelle permettent de mettre au jour deux absides successives antérieures à l'époque carolingienne. Aux VIe et VIIe siècles, les premiers éléments du groupe épiscopal se composent de l'abside dégagée dans les sondages sous le transept de Saint-Jean, du baptistère installée dans la petite salle rectangulaire et des murs latéraux de Sainte-Croix. Mais c’est seulement pour l'époque carolingienne que les données archéologiques attestent l’existence de l'église Sainte-Croix.
Le baptistère est reconstruit à différentes périodes et prend le nom de Saint-Étienne ; l’église Sainte-Croix est reconstruite en 1452. Les deux monuments sont entièrement démolis au XIXe siècle, à l'exception d'une partie de la nef de Sainte-Croix conservée dans les murs des immeubles de la rue Mandelot. Certains éléments architecturaux de cette église ont pu être récupérés lors de la destruction des immeubles.
La cathédrale est reconstruite au XIIe siècle, puis subit de nouvelles modifications au cours des XIIIe, XIVe et XVe siècles.
Vu l’importance des découvertes, la Ville de Lyon décide de racheter les terrains avec l'aide de l'État et de créer un parc archéologique où les vestiges sont présentés au public.

Programmation culturelle

Parc archéologique en accès libre