Enfant, Rémi Dal Negro voulait devenir inventeur. Son père corrigeait toujours par ingénieur, mais il refusait ce terme. Il a joué du piano pendant dix ans. L'éducation musicale dont il a bénéficié a très tôt développé sa capacité à entendre l'environnement.
Adolescent il a aidé l'organisation de Free Parties et de concerts de punk dans la vallée de l'Arves. Ces années lui ont appris l'esprit DIY (Do It Yourself - fais-le toi-même), l'engagement de soi et la nécessité de partage des cultures et des genres.
A l'École Supérieure d'Art de l'Agglomération d'Annecy, sa pratique s'est tournée vers la manipulation sonore de l'environnement quotidien. Son travail développait des relations entre architecture, flux et bruit, influencé par les utopies architecturales des 60s-70s et les artistes des 80s-90s.
Il cherchait à déjouer l'utilisation habituelle d'un lieu, d'un objet ou d'un média par des modifications au sein même de leurs fonctionnements. Il utilisai le son pour créer des œuvres simples et conceptuelles qui révélaient une erreur. Paradoxalement il réalisai aussi des pièces complexes qui sublimaient des procédés simples.
Aujourd'hui, son travail est influencé par une forte acuité musicale et par l'évolution des sciences. Ses œuvres conservent des gestes conceptuels élémentaires puisés dans l'observation du quotidien mais également irrigué par des projets plus élaborés entre technique et empirisme. Ses travaux se ramifient de plus en plus. Ils se connectent d'une production à l'autre puis d'un domaine de production au suivant. Ces derniers peuvent être perçus comme des "plugs" à l'architecture ou à l'urbanisme. Ils se relient tels des procédés modulables qui peuvent être investis par d'autres artistes.
Rémi Dal Negro est en résidence à la maternelle Gilbert Dru depuis 2013.