La question des identités professionnelles, de la « place » et des « rôles de chacun » a agité tous les acteurs du dispositif EAL depuis qu'il existe. Au-delà du questionnement qu'il pose à chaque individu concerné, c'est aussi un problème collectif qui a été régulièrement amené au cœur du débat.
Alors, au fil du temps, des expériences au quotidien, au fil des nombreux échanges pendant les stages annuels de l'automne, certaines équipes ont mis au point quelques modifications dans l'organisation. Nombre d'entre elles ont une fréquence épisodique : le quotidien scolaire n'est pas totalement réorganisé, l'école ressemble encore à l'école… Mais elles sont innovantes car elles ont été pensées par rapport à des problèmes concrets, à des dysfonctionnements récurrents.
Une question surgit : le caractère « innovant » de ce projet d'éducation artistique et culturelle tiendrait-il moins à sa nature artistique qu'à ses conséquences professionnelles et organisationnelles ? N'oublions pas que c'est parce que « l'artistique » insiste sur la logique de « processus » et sur la confiance dans le hasard et l'imagination que ces innovations ont dû survenir….