Logo pour impression 31 place Bellecour, 25 rue du Plat, ancienne faculté catholique

31 place Bellecour, 25 rue du Plat, ancienne faculté catholique

Adresse : 31 place Bellecour, 25 rue du Plat, 69002 Lyon

Période(s) d'occupation : Antiquité, Moderne

Dates de l'opération : octobre - novembre 2016

Opération : diagnostic d'archéologie préventive

Opérateur : Service archéologique de la Ville de Lyon

Aménageur : SCI Lyon Plat Bellecour


Sept sondages ont été réalisés sur une superficie de 2 400 m² au coeur du tènement de l’ancienne Faculté catholique suite au projet de reconversion de cet îlot.

La construction de la Faculté catholique au début du XXe siècle a très largement arasé les niveaux archéologiques jusqu’au substrat, sur la majeure partie de l’emprise du diagnostic. Il ne subsiste que, sur une faible superficie, quelques vestiges archéologiques dont l’état de conservation reste médiocre.

Résultats géomorphologique

L’observation des niveaux naturels révèle, qu’au terme des dépôts graveleux d’origine exclusivement rhodanienne, la dominance du fleuve se restreint. Une alternance de dépôts de fins limons sableux de la Saône et du Rhône se met alors en place. Cette séquence alluviale traduit une exondation progressive du site et laisse apparaître à son sommet les indices d’une première fréquentation sous forme de TCA roulées, bien souvent fragmentaires, et de nodules de charbons de bois (164,00 m NGF). Succédant à un dernier épisode torrentiel du Rhône, l’installation d’un épandage de tuiles reflète probablement les premières actions d’assainissement du secteur.

Résultats archéologiques

Après de nouveaux dépôts alluvionnaires de la Saône, les premiers niveaux de sol s’installent sur un rehaussement de faible épaisseur (164,60 m NGF en moyenne) et nous livre un lot de céramiques et amphores attribué à la période augustéenne (entre 20 et 10 av. J.-C.). Lors d’une fouille de sauvetage au 25 rue du Plat (Monin 1985), au sud-ouest du tènement, une maçonnerie en gneiss nord/sud et son mur retour au sud sont mis au jour. Deux sondages nous ont permis d’observer ce mur, dont ne subsiste plus que sa tranchée de spoliation, et de restituer ainsi une longueur minimale de 24 m. Elle délimitait un bâtiment qui se développait vers l’ouest. L’étude du mobilier mis au jour en 1985 avait permis de proposer une datation autour du règne de Claude.

Le présent diagnostic, en l’absence de sols d’usage ou de structures associées, n’apporte pas d’éléments complémentaires concernant la chronologie ou la fonction de l’édifice. Les vestiges mis au jour au sud-est du terrain restent trop épars et mal conservés pour se risquer à une interprétation. Les quatre massifs (dont l’un est spolié) attestent, tout au plus, la présence d’au moins un bâtiment sur pilier.

Le mobilier issu de la tranchée de spoliation indique une activité de récupération datée de la fin du IIe siècle au IIIe après notre ère. Les périodes d’occupation suivantes ne sont pas représentées sur le site, à l’exception, dans l’un des sept sondages, de la mise en place sur les niveaux antiques arasés d’un puissant remblai organique dont les strates supérieures remontent au second milieu du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle.