Logo pour impression Amphithéâtre des Trois Gaules

Amphithéâtre des Trois Gaules

 

Adresse : Rue Lucien Sportisse, 69001 Lyon

Période(s) d'occupation : Antiquité (19 apr. J.-C. et IIe apr. J.-C.)

Opérateur : Ville de Lyon

Classé Monument historique en 1961


Situé sur les pentes de la Croix-Rousse où il est édifié en 19 apr. J.-C., l’amphithéâtre est l’un des plus anciens de Gaule. Il appartient au sanctuaire fédéral des Trois Gaules (la Lyonnaise, la Belgique et l’Aquitaine) qu’Auguste fait ériger dans la capitale des Gaules afin d’accueillir l’assemblée annuelle des délégués des 60 nations gauloises. Il est construit grâce aux largesses du sacerdos (grand prêtre) Caius Julius Rufus et destiné, en premier lieu, aux seuls délégués-prêtres gaulois venus adresser vœux et prières aux puissances occupantes. Il permet alors d’accueillir plus de 3000 spectateurs.

Il est agrandi au début du IIe apr. J.-C. par l’empereur Hadrien, avec une contribution financière du procurateur Caius Julius Celsus . Il devient le plus grand amphithéâtre de Gaule (143,3 m de long pour 117,4 m de large) avec plus de 20000 places. Accueillant désormais le peuple de Lyon ainsi que des invités de la quatrième Gaule (La Narbonnaise) il perd son caractère réservé.

Son histoire est ponctuée d’événements tragiques dont le supplice infligé en 177 apr. J.-C. à l’évêque Pothin, Blandine et leurs compagnons chrétiens après plusieurs semaines d’interrogatoires et de tortures.

Les découvertes permettent d’affirmer que le site n’est plus fréquenté à la fin du IIIe apr. J.-C. L’édifice, largement spolié depuis l’Antiquité, occupe à la fin du XIIIe siècle un vaste terrain recouvert de vignes. Il a laissé comme souvenir sur le Plan Scénographique (milieu du XVIe siècle) trois arches et un chemin incurvé. Sa restitution figure sur plusieurs plans du XVIIIe siècle, dont ceux de Seraucourt (1735-1740) et de Perrache (1769).

Les premières fouilles conduites par l’archéologue François Artaud datent de 1818-1820. Il dégage alors un édifice elliptique, et l’interprète comme une naumachie, influencé par la présence du canal de l’arène et d’un égout. Le site est rebouché en 1820.

La partie sud de l’édifice est détruite entre 1834 et 1854 par un aménagement urbain. La partie méridionale est rasée pendant les travaux d’ouverture de la rue Burdeau de 1857-1858 et les fondations de la partie orientale sont démolies par la construction de la gare du funiculaire en 1859. En 1953-55, la construction de l’École Nationale des Beaux-Arts permet le dégagement de murs antiques en relation avec l’édifice.

L’archéologue Amable Audin reprend les fouilles en 1956-57 et les poursuit jusqu’en 1978. La découverte en 1958 d’une inscription dédicatoire lui permet d’identifier l’édifice en amphithéâtre.

Il reste aujourd’hui, sur moins de sa moitié, le contour de l’arène, les soubassements de deux à trois gradins du podium , les murs latéraux d’une grande entrée nord et les murs d’un vomitoire à l’ouest

 



Amphithéâtre des Trois Gaules
© SA Ville de Lyon
Amphithéâtre des Trois Gaules
© SA Ville de Lyon

Amphithéâtre des Trois Gaules
© SA Ville de Lyon
Plan de l'amphithéâtre
© SA Ville de Lyon


Programmation culturelle

Visite/adresse : rue Lucien Sportisse, 1er arrondissement
Vestiges visibles depuis le Jardin des Plantes (rue Burdeau, rue du Jardin des Plantes)