L'Amérique de Keith Haring. Une jeunesse des années 80
L'oeuvre de Keith Haring est profondément lié à l'Amérique des années 80. L'artiste lui-même ne saurait être compris en dehors l'époque qui l'a construit et porté. C'est l'arrière plan historique et culturel d'une époque de transition que Jean Kempf, professeur de civilisation américaine à l'Université Lumière Lyon 2, vous propose de parcourir
Vendredi 7 mars 2008 à 19h
Keith Haring : du tag à la peinture
Keith Haring s'est beaucoup intéressé aux graffitis new-yorkais. Peut-on pour autant le considérer comme un graffeur ? Pierre Sterckx, critique d'art et auteur de plusieurs articles sur Keith Haring, évoque le positionnement de l'artiste face au graff et à la culture urbaine.
Vendredi 4 avril 2008 à 19h
Le Pop Shop de Keith Haring ou l'art au temps des masses
par Annie Claustres, Maître de conférence en histoire de l’art contemporain du XXe siècle, à l'Université Lumière Lyon 2
C’est en décembre 1961 que Claes Oldenburg ouvre The Store à New York. Dans cette boutique, l’artiste présentait des objets du quotidien, des vêtements et de la nourriture réalisés en papier mâché peint. Tout cela était à vendre, mais sur le mode du simulacre : la fonctionnalité des objets se révélait lacunaire. Il convenait de mettre à distance les musées en rapprochant art et vie par le filtre de la culture de masse.
Vingt-cinq ans plus tard, en avril 1986, dans la même ville, Keith Haring ouvre le Popshop. Il s’agit également d’une boutique dans laquelle sont vendus des objets du quotidien réalisés par l’artiste, mais le simulacre n’est plus ici de mise. Si les enjeux esthétiques et politiques entrent en résonance d’une création à l’autre, un écart cependant important se fait jour.
Les frontières entre art et commerce, entre art et culture de masse, se brouillent en effet dans le Popshop jusqu’à engendrer une dissolution des entités. Keith Haring ouvre ainsi une brèche importante qui permet par ailleurs de mieux appréhender les facettes de certaines créations actuelles. Les célèbres collaborations entre l’artiste japonais Takashi Murakami et la firme Louis Vuitton (2004-2008) ne rejouent-elles pas les possibles offerts par la boutique, mais sur le mode du renversement ?
C'est cette thématique d'actualité qu'Annie Claustres, Maître de conférence en histoire de l’art contemporain du XXe siècle, à l'Université Lumière Lyon 2 traitera lors de cette conférence.
Vendredi 6 juin 2008 à 19h
Keith Haring est-il un pur produit de la culture américaine? En quoi s’inscrit-il dans l’aventure exceptionnellement dynamique et fertile de l’art américain depuis l’avènement de l’Expressionnisme Abstrait ?
Comment le situer par rapport aux grandes figures américaines, de Jackson Pollock, Mark Tobey, Willem de Kooning à son contemporain Jean-Michel Basquiat, en passant par Andy Warhol, Roy Lichtenstein et Allan Kaprow ? En quoi sa démarche dépasse-t-elle néanmoins le cadre d’une seule histoire artistique et culturelle nationale ?
Nourri également de grands prédécesseurs européens tels que Jean Dubuffet et Pierre Alechinsky, mais aussi enfant de Walt Disney, du Dr Spock, de Marshall Mac Luhan, de Steven Spielberg, Keith Haring serait-il en fait le premier artiste “mondial” ?
Vendredi 20 juin 2008 à 19h
En salle de conférence
Entrée libre, dans la limite des places disponibles