Middle of Nowhere (MOFN) est un projet de Laurent Mulot dont l’objectif est de fédérer un réseau de centres d'art contemporain fantômes créés à partir du Centre d’Art contemporain Fantôme de Cook en Australie.
Ce projet, qui rassemble des projections, des photographies, des objets et des sons, trouve son origine dans le voyage en train qu’a fait Laurent Mulot en Australie en 2001.
A l’occasion de la traversée d’Ouest en Est de ce pays, il découvre Cook, une petite ville ferroviaire située en Australie Méridionale. Cook ne compte plus que deux habitants, dont l’activité est largement liée au passage du train. L’exploration de cette ville devenue « fantôme » et un nouveau voyage en 2003 (au cours duquel il en documente les différents aspects) conduisent Laurent Mulot à y ouvrir un centre d’art contemporain fantôme : le CGCAC (Cook Ghost Contemporary Art Center). Les deux habitants de Cook deviennent les gardiens de ce site fantôme.
La première étape de ce projet donne lieu à la réalisation d’une installation multimédia signée Laurent Mulot. Le moteur de cette installation est un site internet intitulé « They come out at night ». Grâce à ce site, une centaine de membres du CGCAC ont été rassemblés et leurs portraits « fantômes » sont conservés dans la collection permanente du CGCAC.
Cette installation in progress a été montrée dans différents endroits du monde (Australie, Chine, France).
Dans le but de mettre en place un réseau international de centres d’art fantômes aux quatre coins du monde, Laurent Mulot crée « Middle of Nowhere » , une association de loi 1901, qui a pour but de fédérer ce réseau de lieux fantômes. Le site Internet éponyme présenté ici correspond à une nouvelle étape de ce projet : celle d’une recherche et d’une mise à jour de nouveaux lieux qui ont les mêmes caractéristiques que celles du CGCAC, le centre d’art fantôme « originel » : difficulté d'accès, quasi impossibilité d'y séjourner et haut potentiel fictionnel.
A partir du CGCAC situé à Cook, Middle of Nowhere crée donc des filiales, toutes situées sur un territoire réel, en collaboration avec les gens qui y habitent ou qui l'administrent. Son unique ambition consiste à faire naître et à développer un geste artistique improbable, aussi réel que virtuel, au milieu de nulle part.
Des centres d’art contemporain fantômes sont en cours d’ouverture dans la Drôme, au Mexique et en Antarctique.
Le musée d'art contemporain de Lyon présente une borne d'accès à l'installation multimédia dans le hall.