Longueur (côté rue Puits Gaillot) : 115,54 m Longueur (côté rue Joseph Serlin) : 115,97 m Largeur (côté Terreaux) : 47,45 m Largeur (coté Opéra) : 42,92 m Hauteur du beffroi : 48 m
Avant l’Hôtel de Ville, les tribulations du conseil municipal
21 juin 1320 La Ville obtient définitivement l’autonomie de son seigneur par la charte « sapaudine » signée par l’archevêque, le roi de France et les Lyonnais. Elle peut désormais avoir des représentants, les « consuls » qui forment un « conseil municipal » pour présider à la gestion municipale De 1320 à 1461 Les consuls siégent dans la chapelle Saint-Jacquême, au sud-ouest de l’église Saint-Nizier (disparue aujourd’hui) De 1461 à 1604 Le conseil municipal s’installe à l’Hôtel de Charnay, rue Longue, acheté en 1424. Entre 1604 et 1651 La ville s’installe à l’hôtel de la Couronne, qu’elle a acheté, rue Poulaillerie (anciennement rue Maudite sur le plan de 1550) qui abrite actuellement le musée de l’Imprimerie.
Construction de l’Hôtel de Ville
De 1646 à 1654 Construction par Simon Maupin architecte-voyer de la Ville, après consultation de Lemercier, premier architecte du roi (auteur de la Sorbonne et du palais Royal) et du lyonnais Girard Désargues, mathématicien et architecte réputé, établi à Paris. On attribue à ce dernier le dessin du grand escalier et de l’escalier ovale du nord-ouest. L’Hôtel de Ville s’ouvrait à l’est sur des jardins se prolongeant jusqu’au Rhône. De 1655 à 1672 Aménagements intérieurs, décoration du grand escalier et des salons. Le peintre Thomas Blanchet est l’un des artistes employés. 5 septembre 1646 Pose de la première pierre par Camille de Neuville, abbé d’Ainay, futur archevêque, représentant le gouverneur de Lyon, son frère, et Pierre de Sève, prévôt des marchands (maire) 14 novembre 1652 Première séance du Consulat (conseil municipal) dans un bâtiment encore en travaux 2 décembre 1658 Une réception est organisée à l’Hôtel de Ville, « une grande collation où l’on ne s’assit point ! », en l’honneur de la venue du jeune roi Louis XIV et de la Cour 13 septembre 1674 Un incendie détruit la grande salle, le beffroi et les combles nord et sud.
La reconstruction
De 1700 à 1703 La reconstruction du bâtiment est confiée aux architectes Jules Hardouin-Mansart, surintendant des bâtiments du roi, Robert de Cotte, son beau frère, et Claude Simon, architecte du roi pour la direction des travaux Place des Terreaux, l’Hôtel de Ville est rehaussé d’un étage décoré à l’italienne avec une balustrade et deux statues Minerve et Hercule, représentant la Sagesse et la Force, qui se substitue à la haute toiture d’ardoises ; la toiture des pavillons est modifiée et arrondie en dôme, en harmonie avec l’architecture du couvent des Dames de Saint-Pierre, dit Palais Saint-Pierre, édifié trente ans plus tôt (l’actuel musée des Beaux-Arts). Le beffroi est reconstruit sensiblement à l’identique, sans le campanile. De 1703 à 1706 Décoration extérieure et aménagements intérieurs 1730 Installation de deux petites fontaines devant chaque pavillon place des Terreaux, dues à Michel Antoine Perrache (enlevées au milieu du XIXe siècle) De 1764 à 1766 Restauration de la galerie droite place de la Comédie après la construction du grand théâtre (l’actuel opéra) dans les jardins en 1756. 1777 Restauration de la galerie intérieure en hémicycle
L’Hôtel de Ville en 1735 - 3S0696
Restauration de l’édifice au milieu du XIXe siècle
Elle est nécessitée par deux facteurs - l’état très dégradé de ce bâtiment, symbole du pouvoir politique, qui a connu les troubles de la Révolution, dont le bombardement de 1793, les mouvements insurrectionnels de 1831 et 1834, l’avènement agité de la Seconde République en 1848 - l’installation de l’administration préfectorale à l’Hôtel de Ville en 1858 (en raison du décret du 24 mars 1852 confiant les fonctions de maire au préfet) ; celle-ci reste à l’Hôtel de Ville jusqu’en 1890, où elle emménage dans l’actuel bâtiment de la Préfecture. De 1850 à 1851 Restauration du beffroi par l’architecte René Dardel De 1853 à 1855 Restauration de la façade place des Terreaux par l’architecte Tony Desjardins De 1857 à 1858 Restauration des ailes et de la façade place de la Comédie, entraînant la suppression des boutiques édifiées en 1768 par l’architecte Jean-Antoine Morand et construction d’une galerie vitrée au dessus et autour du portique pour établir une communication entre les deux ailes de l’édifice, séparant ainsi la cour d’honneur de la cour basse. Cette galerie sera démolie en 1896 De 1862 à 1866 Restauration des peintures des grands salons et aménagement intérieur des bureaux et des appartements de réception du préfet
L’Hôtel de Ville de Lyon pendant les travaux de restauration Mai 1857 - 15 PH 1/456
Les travaux du XXe siècle
Des travaux réguliers d’aménagement et d’entretien sont effectués par l’administration municipale afin de s’adapter à l’évolution du contexte. Certaines campagnes de restauration sont entreprises, par exemple : De 1912 à 1914 Restauration de la balustrade de pierre et des décors de la façade place des Terreaux par l’architecte Charles Meysson. Décision d’installer un carillon automatique à clavier dans le beffroi pour jouer des airs connus, ce qui sera effectivement réalisé après la première guerre mondiale De 1981 à 1989 Travaux de remise en état des quatre façades En 1995 et 1996 Rénovation des salons pour la tenue du G7 en juillet 1996
Zoom sur le fronton : de Louis XIV à Henri IV
1704 Installation de la statue équestre de Louis XIV sculptée par Marc Chabry 1792 Destruction de la statue De 1793 à 1810 Composition en plâtre « Liberté et Egalité » due à Joseph Chinard 1829 Après de longues discussions sur le thème de la sculpture, installation de la statue équestre d’Henri IV (dont le mariage avec Marie de Médicis avait été solemnisé à Lyon en décembre 1600) sculptée par Legendre-Héral.