La milice française à Lyon
La Milice française à Lyon
Créee en 1943 par le gouvernement de Vichy et dirigée par Joseph Darnant,  la milice restera le symbole fort de la répression pendant la période d'occupation.
Issue du Service d’ordre légionnaire (SOL), fondé en décembre 1941 sur le terreau de la Légion des combattants, la Milice est associée dans la mémoire collective à la terreur et aux exactions et demeure le symbole d’un Etat français policier et collaborationniste.
Créée le 30 janvier 1943, reconnue d’utilité publique, elle est dirigée par Joseph Darnand, secrétaire général au maintien de l’ordre, sous l’autorité de Pierre Laval, son maître d’Å“uvre.
Assimilable aux groupes paramilitaires fascistes ou nationaux-socialistes pour son organisation et ses méthodes, elle s’affiche à sa création comme « l’instrument principal du redressement moral, intellectuel et social du pays ». Dans les faits, elle officie comme une troupe de choc, forte d’un effectif de plus de 30 000 exécutants zélés, se réclamant d’une idéologie autoritaire et répressive. La Gestapo (Geheime Staats Polizei, police secrète d’Etat créée en 1934 à Berlin par Heinrich Himmler et Reinhard Heydrich) sait pouvoir compter sur cette force supplétive, véritable manne pour combattre avec elle les « ennemis intérieurs » (résistants, Juifs, communistes, francs-maçons).
Affiche Eric Castel,coll.chrd lyon
Divisée en cinq « services », la Milice enregistre dans le Rhône un millier d’adhérents, parmi lesquels plus de 600 sont affectés à la Franc-Garde, sa branche militaire, créée dans la foulée en juin 1943, reconnaissable à son uniforme noir et à son béret marqué du gamma grec.
Joseph Lécussan est, d’avril 1943 à mars 1944, le chef régional du 2e service, Documentation/renseignements, chargé de procéder en civil aux arrestations et aux perquisitions, un service armé, fonctionnant avec des permanents payés, hors hiérarchie, qui rend compte directement à Vichy. Il est épaulé dans sa tâche par Paul Touvier, désigné chef local dès l’automne 1943 pour débusquer les « adversaires politiques », sur lesquels il se fait une spécialité de constituer des fiches d’information détaillées. La Milice lyonnaise a aussi son aumônier, l’abbé Stéphane Vautherin.
Ses services sont pour la plupart déployés sur la presqu’île : 85 rue de la République, dans l’ancien Hall du journal Le Progrès, où elle a son siège ; 16 Place Bellecour et 17 rue des Archers où se trouvent son centre de propagande et de réunion ; 5, Impasse Catelin, où Paul Touvier investit du 6 juin à la fin août 1944 les locaux de l’annexe du lycée Ampère (actuellement celle du collège Jean Monnet).
La Franc-Garde, d’abord basée 51 montée du Chemin neuf (aujourd’hui montée du Gourguillon, dans le 5ème arrondissement) est transférée en juin 1944 dans les locaux de l’externat Saint-Joseph, 10 rue Sainte-Hélène.
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