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Au bonheur des images

Un trésor d’imagerie populaire redécouvert à Lyon


Le Musée de l’imprimerie présente jusqu’au 26 juin 2011 une exposition intitulée Au bonheur des images, qui évoque la brève et foisonnante histoire d’une aventure éditoriale hors du commun. Ce fonds d’images populaires sera dévoilé au public pour la toute première fois.

Pour en savoir plus


Des milliers d’images dans toute l’Europe

Entre 1825 et 1896, des immigrés, originaires du Piémont en Italie, et du Tessin en Suisse, s’installent dans le quartier de la Guillotière à Lyon. D’abord marchands de cadres, ils vont devenir éditeurs d’images populaires. Leur production, tout en couleurs et en naïveté, va inonder l’Europe pendant près d’un siècle ; on dénombre aujourd’hui plus de 2.000 références et des sujets très variés : vie des saints, des héros, pèlerinages, actualités lyonnaises, nationales ou internationales, personnages illustres, scènes de la vie quotidienne, régionalisme, caricatures.


La passion d’un collectionneur

Ces images qui ont pourtant décoré, pendant la plus grande partie du XIXe siècle, autant les intérieurs des églises que les foyers populaires, sont tombées petit à petit dans l’oubli. Imprimées sur des supports fragiles, négligées par les bibliothèques qui ne les ont pas préservées, comme la plupart des imprimés éphémères. Aujourd’hui, elles doivent leur résurrection à la passion d’un collectionneur lyonnais : Michel Chomarat. Il en a acquis plusieurs centaines, et Jean-Paul Laroche, de son côté, en a retrouvé et identifié de très nombreuses autres dans les collections publiques, en France et à l’étranger. Un travail de détective et de défricheur qui a permis à ces images éparpillées à travers le monde et totalement méconnues, d’accéder enfin au statut de collection d’intérêt patrimonial.


Une nouvelle vie pour l’imagerie de la Guillotière

L’exposition présentée au Musée de l’imprimée, dont Michel Chomarat, Chargé de Mission Mémoire pour la Ville de Lyon, est le Commissaire Général, permettra de replacer les estampes de la Guillotière au cœur de l’histoire de l’image imprimée. La lithographie en couleurs y joue en effet un rôle majeur ; c’est la technique utilisée au XIXe pour l’impression des documents à grand tirage, dont l’imagerie populaire. Un champ tout neuf de recherches et d’études s’ouvre donc à cette collection ressuscitée de l’oubli, qui témoigne aussi, comme pour tous les imprimés éphémères, des goûts et des préoccupations de son époque. Pour Lyon, c’est une page d’histoire retrouvée qui surgit, et singulièrement pour le quartier de la Guillotière, exemple parfait d’intégration réussie pour les immigrations de toutes origines.


Un catalogue raisonné, rédigé par Jean-Paul Laroche, édité par Mémoire Active, accompagne l’exposition.








Mon gros chéri. - Wissembourg (Alsace) : Lith. F. C. Wentzel ;
Lyon : Gadola & Cie Editeurs, 2, Cours de Brosses ; à Paris : V.ve Gosselin, [1872].




Catastrophe arrivée à Lyon sur la Saône, le 10 Juillet 1864. - a Lyon : Gadola ; [Paris] : Imp.ie Gosselin, r. St Jacques, 71, [1864].



Vue de l’Église Notre Dame de Fourvières et de la Statue. - à Lyon (Guillotiere) : chez Bernasconi frères, Editeurs f.nts de cadres, Cours de Brosses 12 ; Lyon : Lith. Lerocher, quai de Serin, 41, [1856].