Fonds Marinoni - Voirin (Heidelberg) - Eric Le Ray
Histoire d'une collection sauvée de l'oubli
Déposées en juillet 2003 au Musée
de l'imprimerie par la société Heidelberg
Web Systems, les archives Marinoni-Voirin doivent à Eric Le Ray leur
remontée vers la lumière.
En 1996, jeune chercheur, il prend
contact pour la première fois avec
le siège de la société Heidelberg à Montataire.
Il espère y trouver des archives
importantes. Sa déception est grande :
aucune archive de la société Marinoni
ne subsiste, sauf dans la mémoire
des ingénieurs et des techniciens
en activité ou à la retraite.
Eric Le Ray rencontre alors Tom
van Breen, directeur du marketing
de l'époque, Théodore Niggli, ancien Pdg
de Harris & Marinoni, à la retraite depuis
peu, Jacques Navarre, directeur
commercial et Sylvie Artigas, du service
marketing.
Immédiatement sensibilisés au projet
d'Éric Le Ray, ils seront ses principaux
interlocuteurs pendant les huit années
d'exploration qui vont suivre.
Les secrétaires de direction de la
société Heidelberg, Brigitte Alizard,
Karine Courtade, Nadège Soufflet
et Marie-Claude Besson se révéleront
également des auxiliaires précieuses.
Eric Le Ray poursuivra ses recherches
avec la collaboration de Martine Bernard,
bibliothécaire et journaliste embauchée
à la demande de Pascal Orliac, directeur
des ressources humaines d'Heidelberg
pour la France.
Cette complémentarité permettra
d'explorer de nombreuses pistes,
en particulier celle d'une société
professionnelle de notaires de Creil,
qui ouvre ses registres d'actes enregistrés
entre 1919 et 1996 pour Marinoni, Voirin,
Harris puis Heidelberg. Ce travail donna
lieu à la publication d'un document intitulé
Chronologie des archives historiques
de l'entreprise Heideberg Web Systems,
portant la mention suivante : « Martine Bernard, chargée de mission
avec Eric Le Ray, en thèse de doctorat
sur Hippolyte Auguste Marinoni à l'École
Pratique des Hautes Études de Paris ».
Ce document, remis à Pascal Orliac,
constitua la base des archives Marinoni-Voirin qui, rassemblées en trente-neufboîtes, devaient prendre le chemin
du Musée de l'imprimerie. Dans un premier temps, la Société
Heidelberg souhaita conserver les archives
de la filiale française à son siège social de
Montataire. Par l'intermédiaire d'Éric Le Ray
et de Martine Bernard, Heidelberg Web
Systems prit contact avec la Bibliothèque
des arts graphiques de Paris.
Suite à la fermeture de cet établissement,
Heidelberg se tourna vers le Musée de
l'imprimerie; le soutien d'Armand Grandi,
directeur général de l'imprimerie FOT
et président de l'Association des amis
du Musée fut décisif.