Logo pour impression Pierre-Thomas Rambaud (1818 - 1826)

Pierre-Thomas Rambaud (1818 - 1826)


(Lyon, 14 mars 1754 – Vourles, 20 février 1845)


Le baron Pierre-Thomas Rambaud est le deuxième maire de Lyon depuis la Restauration. Il succède à Jean-Joseph Mallet le 2 juin 1818, par désignation de Louis XVIII.

Avant cette date, Rambaud, issu d’une grande lignée de nobles, commence ses études comme oratorien. Il est vite remarqué par l’archevêque Antoine de Malvin de Montazet qui le prend sous sa protection. Il poursuit des études de droit à Paris puis revient à Lyon comme avocat. A 21 ans, il prend la charge d’avocat du roi à la Sénéchaussée et siège présidial de Lyon.

Pendant la Révolution française, Pierre-Thomas Rambaud devient président de la commission populaire, républicaine et de salut public, pouvoir insurrectionnel qui entraîne la rupture avec la Convention et le siège de Lyon. Royaliste, il s’exile en Suisse après la prise de la ville par les troupes de la Convention en octobre 1793.



Revenu à Lyon, c’est lors de l’Empire que Rambaud acquiert le plus de titres : commissaire du gouvernement, président du conseil d’administration des Hospices de Lyon, membre de la garde d’honneur, chevalier de l’Empire…, puis baron d’Empire le 22 octobre 1810.

Durant son mandat municipal, Rambaud met en œuvre un programme d’actions efficace. Pour répondre aux problèmes d’éclairage de la ville, il entreprend une politique de conventionnement avec différentes compagnies pour l'alimentation en gaz de l'éclairage public. Ces actions permettent l’illumination de bâtiments de Lyon, tel que l’Hôtel de Ville, le quai de Retz – l’actuel quai Jean Moulin, le Jardin des Plantes. En matière d’urbanisme, Rambaud négocie la cession définitive de la presqu’île Perrache à la Ville. Ces nouveaux territoires lui permettent ainsi de lancer un vaste programme d'études d'aménagement du Confluent. Il débarrasse la place des Célestins de ses maisons insalubres et permet son aménagement. Enfin, il fait préparer les plans du futur pont Charles X, aujourd’hui pont Lafayette, et ceux du Grand Théâtre.

Bien que très attaché à la vie politique, Rambaud organise de nombreuses fêtes et grandes soirées bourgeoises dans l’Hôtel de Ville où le blanc, couleur du roi, et tous les symboles de la royauté sont présents. Il redonne aux grands orchestres lyonnais la popularité qu’ils méritent. Il invite des orchestres dans ses soirées et organise de nombreux concerts dans toute la ville.

En janvier 1826, suite à une crise au Conseil municipal, il démissionne. C'est le comte de Lacroix-Laval qui le remplace.

Lyon lui rend hommage

Quai Rambaud (2ème arrondissement)
Tenant : cours de Verdun
Aboutissement : pont de la Mulatière
Attribué par délibération du conseil municipal le 9 décembre 1825
Renommé cours Rambaud le 16 juillet 1830
Devient quai Rambaud, par délibération du conseil municipal, le 9 mai 1890