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la création du musée
À Lyon, comme en d’autres villes et particulièrement dans la moitié sud du pays, naît à la faveur du vingtième anniversaire de la Libération,
un musée de la Résistance
animé par d’anciens résistants et déportés, soucieux de
préserver les traces
de leur histoire. Porté par quelques résistants de l’intérieur et de la France libre avec le soutien du maire de l’époque, Louis Pradel, le premier musée de la Résistance et de la Déportation est
inauguré le 8 mai 1967 rue Boileau
, dans une salle prêtée par le Muséum d’histoire naturelle.
Le
4 juillet 1987
,
Klaus Barbie
est jugé coupable de crimes contre l’humanité et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises du Rhône. Alors inédite en France, cette décision éclaire d’un jour nouveau le génocide et les crimes perpétrés par le régime nazi. Elle
réveille la mémoire collective
des Lyonnais et
précipite la création
d’un établissement municipal dédié à la Seconde Guerre mondiale. L’ancien site occupé par la Gestapo semble tout désigné pour accueillir le nouvel établissement, l’ESSM ayant quitté ses locaux avenue Berthelot pour la ville de Bron au début des années quatre-vingt.
Sous l’impulsion de
Michel Noir
, alors maire de Lyon, et de
Maître Alain Jakubowicz,
adjoint délégué aux citoyens, ancien avocat des parties civiles lors du procès Barbie, le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation est
inauguré le 15 octobre 1992
en présence de
Jacques Chaban-Delmas
et
d’Élie Wiesel
, prix Nobel de la paix.
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