Deux siècles d'immigration italienne dans la région lyonnaise
15 avril - 20 décembre 2014
La « période italienne » que Lyon a connue à la Renaissance a longtemps occulté une histoire commune plus proche, d’une nature différente mais tout aussi intense avec l’arrivée de très nombreux immigrants venus d’outremonts à partir du début du 19e siècle.
A cette époque, Lyon entame une mutation qui l’a transformée en deux siècles en une agglomération repoussant ses limites loin de son centre originel. L’histoire des immigrants italiens est intimement liée au développement de cette capitale régionale qui demande une main d’œuvre toujours plus importante dont une partie, croissante au fil des décennies, est recrutée hors des frontières et particulièrement en Italie.
Migrants saisonniers ou paysans fuyant la misère, réfugiés des révolutions du 19e siècle ou antifascistes de l’entre-deux-guerres, artisans ou saltimbanques, ouvriers du bâtiment ou ouvrières du textile, originaires du sud ou du nord de l’Italie, chacun est arrivé avec son histoire et ses motivations propres.
Venus travailler comme plâtriers, mosaïstes, ferblantiers, verriers, musiciens et le plus souvent comme simples ouvriers ou ouvrières d’usine, les Italiens ont marqué de nombreux quartiers de leur présence. Des entreprises et des commerces italiens se sont peu à peu développés, des associations ont vu le jour qui ont permis à ces déracinés de préserver en partie les relations sociales de leur pays d’origine.
Qui étaient ces Italiens et quelle a été leur vie ? Depuis leur départ du pays natal, comment ont-ils peu à peu trouvé une place dans la cité? Quelle mémoire de cette immigration aujourd’hui ?
Tous ces parcours individuels d’hommes et de femmes forment une histoire collective qui se fond dans celle de l’agglomération lyonnaise, composante de la diversité culturelle et sociale de ce territoire.
Exposition proposée par Jean-Luc de Ochandiano, historien, auteur du livre "Lyon à l'italienne", publié aux Editions Lieux-Dits
Le Consulat général d’Italie , la Chambre de commerce italienne de Lyon, le COM.IT.ES (Comité des Italiens à l’étranger), la Dante Alighieri de Lyon, l’Institut culturel italien, l'association Benvenuti, l’association «Un air d’Italie» de Chassieu, l' Union valdotaine de Lyon, l’association Apulia, l’Ente Vicentini del mondo - Cercle de Lyon, le Cercle Franco-Italien de Meyzieu, l’association Fogolâr Furlan (Association des Frioulans), le Comité de jumelage de Caluire-et-Cuire, le Rize de Villeurbanne, les Archives municipales de Vaulx-en-Velin, les Archives municipales de Chassieu, le Centre des musiques traditionnelles en Rhône-Alpes, l’association Italie Nord-Isère, le Groupement Régional d’Actions Cinématographiques, l’Institut National de l’Audiovisuel, le Centre culturel communal Charlie Chaplin de Vaulx-en-Velin, la chorale « Les Mauvaises pentes », la chorale « La tarentelle Saint-Cyrote », la radio italienne de Lyon, les musées Gadagne, le musée gallo-romain de Lyon-Fourvière, la Société d’Histoire de Lyon, l'association Sauvegarde et Embellissement de Lyon, La fondation Fourvière, la Clé des langues-ENS, le Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA), le Laboratoire Triangle, l’Université Lyon 2, l’Université Lyon 3, l’Institut régional CGT d’histoire sociale - Rhône-Alpes, l’association « Ciné Travail », l’association des amis de Saint-Nizier, l’Atelier interdépartemental de restauration des mosaïques de Saint Romain en Gal, l’ Espace Culturel du Christianisme à Lyon, le Festival Label Soie, le Mois du film documentaire.
L'exposition "Lyon l'italienne" est soutenue par la DRAC et la Région Rhône-Alpes dans le cadre du dispositif "Mémoires du XXe siècle"