Autour de l'exposition, interview de Catherine Martin-Zay, fille de Jean Zay (1904-1944)
Député radical-socialiste du Loiret en 1932, secrétaire d'État à l'âge de 31 ans, Jean Zay devient en 1936 le très jeune ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts du gouvernement de Front populaire de Léon Blum. Partisan de la fermeté envers Hitler et de l'intervention en Espagne, incarnation de la tradition républicaine, perçu comme juif et franc-maçon, il sera la cible constante de l'extrême droite française.En octobre 1940, il est condamné à la déportation par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand aux ordres de Vichy, et emprisonné jusqu'au jour de son assassinat par des miliciens le 20 juin 1944.À l'occasion de cette interview, réalisée pour l'exposition du CHRD « La dame du Jeu de Paume, Rose Valland sur le front de l'art », Catherine Martin-Zay raconte le retour, dans une maison vide de la présence de leur père, de la collection qu'il avait confiée à la garde des musées nationaux. Elle nous fait également entendre quelques pages exceptionnelles de l'ouvrage qu'il écrivit depuis sa cellule, Souvenirs et solitude.