« La compagnie des spectres »

de et avec Zabou Breitman

JEUDI 22 MAI A 20h30

Deux femmes, la mère et la fille, vivent recluses dans un petit appartement. L’huissier de justice chargé de procéder à l’inventaire de leurs biens avant saisie, va devenir l’interlocuteur, bien malgré lui, de ces femmes hantées par les spectres de l’Histoire. La mère vient colorer la noirceur du propos de son vocabulaire fantasque et grossier, atrocement drôle parfois, parlant du Maréchal « Putain », prenant l’huissier pour « Darnand » qu’elle enjoint de déguerpir à coup de « Raus » (sans l’accent allemand), mais citant Épictète et Sénèque en toute simplicité. La fille compose, affolée de la tournure des choses, en fait peut-être trop, comme elle le dit, pour éviter coûte que coûte la guerre. Pendant ce gigantesque état des lieux, la fille raconte sa mère qui raconte sa propre mère, remontant deux générations jusqu’à ce drame familial sous l’Occupation, et le régime de Vichy, qui perdurera jusqu’à aujourd’hui, soixante-sept ans plus tard. « Pensez-vous que le malheur s’hérite, monsieur l’huissier ? » demande la fille. Une pièce chargée d’Histoire(s) que Zabou Breitman interprète magistralement, comme à son habitude, de bout en bout.

"Peu d’interprètes ont cette capacité à être en même temps dans le goût de la littérature (Zabou Breitman déguste chaque phrase, en donne la saveur, le mordant, la drôlerie) et dans la vie même de ce qui est représenté. L’humeur assassine de la soiréecar on y rit beaucoup - transforme la noirceur des événements en allégresse de théâtre"
Gilles Costaz, Le point.

Tarifs réduit pour les visiteurs du CHRD : 18€ au lieu de 21€ 

Durée : environ 1h30

Distribution

Mise en scène, adaptation et jeu : Zabou Breitman D’après le roman de Lydie Salvayre : publié aux Editions du Seuil et aux Editions Points • Assistante à la mise en scène : Marjolaine Aizpiri • Décor : Jean-Marc Stehlé • Assisté de : Arielle Chanty • Création lumière : André Diot • Son : Laury Chanty • Régie plateau : Simon Stehlé • Production déléguée : Théâtre Vidy-Lausanne • Avec le soutien de : France Inter