Le général de Gaulle, un destin dans son siècle

Charles de Gaulle naît à Lille le 22 novembre 1890.
Saint-Cyrien à 19 ans, il intègre au sortir de l'école un régiment d'infanterie.
La « Grande Guerre » le confronte à l'épreuve de la  captivité.

Une brillante carrière militaire l'amène ensuite de l'Ecole supérieure de guerre à l'état-major du maréchal Pétain, en passant par une mission au Liban.
Au début des années trente, il s'impose à travers diverses publications comme le théoricien de l'arme blindée. A défaut d'être écouté, il met ses idées en application lors de la campagne de France où, sous son commandement, la 4ème division cuirassée de réserve, l'une des rares unités blindées françaises engagée sur le front, parvient à stopper les Allemands.
Promu général à titre temporaire, il est nommé le 5 juin 1940 sous-secrétaire d'Etat à la guerre dans le gouvernement de Paul Reynaud.
La suite relève de l'épopée que chacun connaît : le 18 juin, son fameux « Appel », rompant sans concession avec l'Etat français, le fait entrer dans l'Histoire.
Sa stature de chef des Français libres n'en est pas moins écornée au fil du conflit par les Alliés. Cela tient pour une part à son intransigeance vis-à-vis de toute tutelle qui puisse menacer la souveraineté française.
Sa fermeté s'avère payante.

Désigné en novembre 1943 Président du Comité français de la Libération nationale, le voici le 26 août 1944 acclamé par les Parisiens comme libérateur du territoire.
Elu président du gouvernement provisoire de la République en novembre 1945, il se démet de ses fonctions en janvier 1946, entravé dans sa tâche par les partis.
Il n'en a pas moins engagé ou réalisé une batterie de réformes comme le vote des femmes, la reconstruction, les nationalisations, l'institution de la sécurité sociale.

En juin 1958, il renoue avec un destin national, appelé comme recours par le président René Coty, en plein drame algérien, à former un gouvernement.
La Ve République voit le jour, sur la base d'une nouvelle Constitution taillée à sa mesure.
De Gaulle s'attelle à des problèmes aussi épineux que ceux de la décolonisation, du retour à la paix en Algérie. Il restaure l'équilibre financier du pays, modernise la société française tant au plan industriel, scientifique que culturel. Son interventionnisme redort le blason de la France sur la scène internationale.
Désavoué par les Français en avril 1969 lors d'un référendum sur la régionalisation, il se retire et s'éteint le 9 novembre 1970, laissant au pays l'image pérenne d'une personnalité politique hors du commun.

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