Les portraits de prisonniers de guerre
Visages de prisonniers - par Jean Billon
67 aquarelles réalisées en 1941 au Stalag VIII C de Sagan / Don Billon
« Personalkarte » du PG Jean Debal, matricule 57-191 au Stalag VII A de Moosburg / Don Debal
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En 2008, le CHRD a prĂ©sentĂ© une exposition consacrĂ©e aux prisonniers de guerre français en Allemagne, intitulĂ©e Prisonniers de guerre, histoire d’une communautĂ© captive. Elle fut l’occasion de montrer une partie de l’impressionnante collection de portraits rĂ©alisĂ©s par le PG Jean Billon pendant sa première annĂ©e de dĂ©tention au Stalag VIII C de Sagan.
67 aquarelles réalisées en 1941 au Stalag VIII C de Sagan / Don Billon
« Personalkarte » du PG Jean Debal, matricule 57-191 au Stalag VII A de Moosburg / Don Debal
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En 2008, le CHRD a prĂ©sentĂ© une exposition consacrĂ©e aux prisonniers de guerre français en Allemagne, intitulĂ©e Prisonniers de guerre, histoire d’une communautĂ© captive. Elle fut l’occasion de montrer une partie de l’impressionnante collection de portraits rĂ©alisĂ©s par le PG Jean Billon pendant sa première annĂ©e de dĂ©tention au Stalag VIII C de Sagan.
Le musée possède en tout soixante-sept portraits de codétenus de Jean
Billon, traitĂ©s par ce dernier d’une manière Ă la fois rĂ©aliste et
expressionniste, qui restitue une vision très juste et très forte
d’individus composant cette masse souvent indistincte de prisonniers. Ă€
l’Ă©tĂ© 1940, plus de 1 600 000 hommes sur les 1 800 000 soldats français
capturés sont emmenés en Allemagne. Ces prisonniers de guerre, de tous
âges, origines sociales et milieux professionnels, partageront jusqu’Ă
l’Ă©tĂ© 1945 une expĂ©rience unique, celle de la captivitĂ©, qui les inscrit
au sein d’une vĂ©ritable communautĂ©.
Lorsque Jean Billon réalise ces portraits, le camp, ouvert en 1940,
administre 35 000 prisonniers français, dont la grande majorité est
dispersée dans près de 1 500 Kommandos. Il dispose d’une
baraque-atelier, dans laquelle quelques anciens élèves des Beaux-Arts se
sont réunis autour du peintre Michel. Ces activités artistiques étaient
alors encouragées par les Allemands et le camp lui-même, du moins dans
ses premiers mois de fonctionnement, a été salué comme un camp modèle
par le comité international de la Croix-Rouge qui l’inspecte en
décembre 1940.
La série de portraits sera présentée à Lyon et à Vichy à l’occasion d’expositions réalisées en l’honneur des absents à partir de 1942, et en 1944 ils font l’objet d’une édition typographique de prestige, chez l’imprimeur lyonnais Marius Audin, dont le musée détient deux exemplaires. Dans l’œuvre de Billon, tous ces prisonniers sont identifiés uniquement par un numéro, et parfois leur provenance géographique.
Le musée possède la carte avec photo du PG Jean Debal, un employé des PTT d’Oullins. Photographié dès son arrivée au camp avec un matricule inscrit sur une ardoise, le prisonnier renseigne le service du fichier (Kartei), qui répertoriera désormais le moindre de ses déplacements. Le Stalag peut être considéré comme un centre administratif auquel sont rattachés différents Kommandos de travail. Les mouvements des hommes, leur passage d’un camp à un autre sont portés dans ces fichiers qui conservent leur matricule. Par ce numéro, chaque prisonnier reste rattaché au camp où il a été immatriculé au moment de son arrivée en Allemagne, et ce, pour toute la durée de sa captivité.
La série de portraits sera présentée à Lyon et à Vichy à l’occasion d’expositions réalisées en l’honneur des absents à partir de 1942, et en 1944 ils font l’objet d’une édition typographique de prestige, chez l’imprimeur lyonnais Marius Audin, dont le musée détient deux exemplaires. Dans l’œuvre de Billon, tous ces prisonniers sont identifiés uniquement par un numéro, et parfois leur provenance géographique.
Le musée possède la carte avec photo du PG Jean Debal, un employé des PTT d’Oullins. Photographié dès son arrivée au camp avec un matricule inscrit sur une ardoise, le prisonnier renseigne le service du fichier (Kartei), qui répertoriera désormais le moindre de ses déplacements. Le Stalag peut être considéré comme un centre administratif auquel sont rattachés différents Kommandos de travail. Les mouvements des hommes, leur passage d’un camp à un autre sont portés dans ces fichiers qui conservent leur matricule. Par ce numéro, chaque prisonnier reste rattaché au camp où il a été immatriculé au moment de son arrivée en Allemagne, et ce, pour toute la durée de sa captivité.
Dernière modification :
26/09/2019 09:41