Dossier pédagogique "Ville en guerre"
Dossier pédagogique "Ville en guerre"
A l'issue du stage enseignants
Villes en guerre dans la première moitié du XXe siècle
organisé les 8 et 9 mars 2012, télécharger les communications.
Propositions d'exploitation pédagogique du sujet "Villes en guerre"
Les villes françaises dans les deux conflits mondiaux (1914-1945) - Danièle Voldman
Télécharger le compte-rendu
À partir de la fin des années 1990, un renouvellement de l’histoire urbaine a souligné l’importance des guerres dans l’évolution morphologique des villes au long de leur histoire séculaire. Depuis l’Antiquité voire la préhistoire, la préparation au combat, —fondée en partie sur l’espoir de posséder des cités imprenables, capables de mettre les populations à l’abri des massacres —, a induit des formes urbaines spécifiques. L’édification des murs d’enceinte, des fortifications et des places fortes montre à l’évidence que bien avant le développement des guerres dites modernes, les constructions en vue de la défense des villes ont façonné leur visage. Une étude des villes françaises dans les deux conflits mondiaux pose deux ensembles de questions. Tout d’abord, les transformations de l’art militaire de notre époque ont-elles donné une spécificité à la vie urbaine de la France en guerre ? Peut-on faire un lien entre certaines formes urbaines de la fin du IIe millénaire et les nouvelles techniques de combat ? Ensuite, alors que les opérations militaires se sont déroulées en bonne partie sur son territoire, quelles ont été les conséquences de ces deux cataclysmes rapprochés que furent les deux guerres mondiales, sur les tissus urbains français?
Histoire urbaine et Systèmes d’Information Géographique (SIG) - Jean-Luc Pinol
La plupart des historiens n’ont pas utilisé les Systèmes d’Information Géographique (SIG) jusqu’au milieu des années 1990. Depuis, les potentialités de ces derniers pour la recherche historique sont mieux connues. La puissance du géocodage à l’adresse, la spatialisation des données améliorent la connaissance de l’espace urbain parisien et permettent de mieux comprendre le fonctionnement de la ville dans des domaines aussi différents que l’industrie, la démographie, l’impact des guerres, les problèmes de santé, la culture ou la religion.
La ville de Lyon au centre des échanges de Prisonniers de guerre (1915-1919) - Bruno Fouillet
Télécharger le compte-rendu
Les prisonniers de guerre font partie de ces catégories longtemps délaissées par l’historiographie. Celle-ci leur accorde aujourd’hui une attention nouvelle, tout particulièrement dans le cas de la Première Guerre mondiale. Lyon représente à cet égard une véritable plaque tournante pour l’échange des prisonniers de guerre entre États belligérants, via la Suisse et ses organisations humanitaires. Les rapatriés français notamment, surtout les grands blessés, offrent alors au public lyonnais qui les accueille l’image douloureuse de ce que sont la guerre et le sacrifice pour la patrie. Leur arrivée dans la capitale des Gaules est chaque fois l’occasion de réaffirmer l’ampleur de l’Union sacrée, ce qui n’empêche pas les tensions politiques locales de resurgir ponctuellement. L’occasion de s'interroger sur le regard des populations de l'arrière vis à vis des soldats et sur l'utilisation faite de ces rapatriements.
Lyon, une ville en guerre (1939-1945) - Isabelle Rivé
S’intéresser à une histoire globale de Lyon et de son agglomération dans la Seconde Guerre mondiale permet de sortir d’un certain nombre de stéréotypes (« Lyon capitale de la Résistance ») et de donner aux publics une approche plus concrète de la période dans toute sa complexité. C’est le choix qui a été fait pour le nouveau parcours permanent du CHRD qui sera inauguré cet automne. Ainsi, collections et extraits de témoignages d’acteurs de la guerre (résistants, déportés, enfants cachés) permettent d’évoquer les multiples facettes de Lyon durant la Seconde Guerre mondiale : ville-refuge, grande métropole de la zone libre puis ville occupée, capitale de la Résistance mais aussi centre de décision pour le régime de Vichy et l’occupant et haut lieu de la répression. L’occasion également de revenir sur les événements majeurs qui ont marqué la mémoire de la ville et les traces laissées par ce conflit dans le paysage urbain.Â
Les collections du CHRD - Chantal Jorro, documentaliste
Les collections du CHRD ont pour socle fondateur le dépôt effectué à sa création par l’ancien musée de la Résistance et de la Déportation, installé rue Boileau, via l’association des Amis du Centre d’Histoire. Elles se sont largement enrichies depuis grâce aux dons de personnes privées ou plus ponctuellement par des acquisitions à titre onéreux. Notre politique générale est de faire en sorte d’associer à chaque objet/pièce conservés un itinéraire personnel, une mouvance, un événement particulier, de restituer une atmosphère (par le biais des photographies notamment). Ainsi nos collections doivent-elles être considérées comme des outils d’interprétation permettant d’expliquer, d’illustrer et de reconstituer l’histoire de la période au plan local, dans la diversité de ses facettes et dans toute sa complexité. Archives et collections n’en sont que plus intimement liées et les frontières parfois opaques à cerner.
Fiche objet : éclats d'obus
Fiche objet : photographie d'Emile Rougé
Fiche objet : Masque à gaz
Beyrouth, une ville en guerre - Eric Verdeil
Télécharger le compte-rendu
Voir le diaporama
Beyrouth apparaît dans le dernier quart du vingtième siècle comme l'archétype de la ville submergée par la violence intestine, mettant au premier plan les milices prospérant sur la disparition de l'Etat. L'intervention reviendra sur dans un premier temps sur les causes urbaines de la guerre civile (1975-1990), la transformation du cadre urbain par la guerre, les mobilisations civiles contre la guerre. Dans un deuxième temps, l'intervention abordera les enjeux de la réconciliation et de la reconstruction, ainsi que ceux de la mémoire dans un contexte politique caractérisé, à partir de 2005-2006, par une forte instabilité et même une nouvelle urbaine (quoique beaucoup plus limitée).
Propositions d'exploitation pédagogique du sujet "Villes en guerre"
Les villes françaises dans les deux conflits mondiaux (1914-1945) - Danièle Voldman
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À partir de la fin des années 1990, un renouvellement de l’histoire urbaine a souligné l’importance des guerres dans l’évolution morphologique des villes au long de leur histoire séculaire. Depuis l’Antiquité voire la préhistoire, la préparation au combat, —fondée en partie sur l’espoir de posséder des cités imprenables, capables de mettre les populations à l’abri des massacres —, a induit des formes urbaines spécifiques. L’édification des murs d’enceinte, des fortifications et des places fortes montre à l’évidence que bien avant le développement des guerres dites modernes, les constructions en vue de la défense des villes ont façonné leur visage. Une étude des villes françaises dans les deux conflits mondiaux pose deux ensembles de questions. Tout d’abord, les transformations de l’art militaire de notre époque ont-elles donné une spécificité à la vie urbaine de la France en guerre ? Peut-on faire un lien entre certaines formes urbaines de la fin du IIe millénaire et les nouvelles techniques de combat ? Ensuite, alors que les opérations militaires se sont déroulées en bonne partie sur son territoire, quelles ont été les conséquences de ces deux cataclysmes rapprochés que furent les deux guerres mondiales, sur les tissus urbains français?
Histoire urbaine et Systèmes d’Information Géographique (SIG) - Jean-Luc Pinol
La plupart des historiens n’ont pas utilisé les Systèmes d’Information Géographique (SIG) jusqu’au milieu des années 1990. Depuis, les potentialités de ces derniers pour la recherche historique sont mieux connues. La puissance du géocodage à l’adresse, la spatialisation des données améliorent la connaissance de l’espace urbain parisien et permettent de mieux comprendre le fonctionnement de la ville dans des domaines aussi différents que l’industrie, la démographie, l’impact des guerres, les problèmes de santé, la culture ou la religion.
La ville de Lyon au centre des échanges de Prisonniers de guerre (1915-1919) - Bruno Fouillet
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Les prisonniers de guerre font partie de ces catégories longtemps délaissées par l’historiographie. Celle-ci leur accorde aujourd’hui une attention nouvelle, tout particulièrement dans le cas de la Première Guerre mondiale. Lyon représente à cet égard une véritable plaque tournante pour l’échange des prisonniers de guerre entre États belligérants, via la Suisse et ses organisations humanitaires. Les rapatriés français notamment, surtout les grands blessés, offrent alors au public lyonnais qui les accueille l’image douloureuse de ce que sont la guerre et le sacrifice pour la patrie. Leur arrivée dans la capitale des Gaules est chaque fois l’occasion de réaffirmer l’ampleur de l’Union sacrée, ce qui n’empêche pas les tensions politiques locales de resurgir ponctuellement. L’occasion de s'interroger sur le regard des populations de l'arrière vis à vis des soldats et sur l'utilisation faite de ces rapatriements.
Lyon, une ville en guerre (1939-1945) - Isabelle Rivé
S’intéresser à une histoire globale de Lyon et de son agglomération dans la Seconde Guerre mondiale permet de sortir d’un certain nombre de stéréotypes (« Lyon capitale de la Résistance ») et de donner aux publics une approche plus concrète de la période dans toute sa complexité. C’est le choix qui a été fait pour le nouveau parcours permanent du CHRD qui sera inauguré cet automne. Ainsi, collections et extraits de témoignages d’acteurs de la guerre (résistants, déportés, enfants cachés) permettent d’évoquer les multiples facettes de Lyon durant la Seconde Guerre mondiale : ville-refuge, grande métropole de la zone libre puis ville occupée, capitale de la Résistance mais aussi centre de décision pour le régime de Vichy et l’occupant et haut lieu de la répression. L’occasion également de revenir sur les événements majeurs qui ont marqué la mémoire de la ville et les traces laissées par ce conflit dans le paysage urbain.Â
Les collections du CHRD - Chantal Jorro, documentaliste
Les collections du CHRD ont pour socle fondateur le dépôt effectué à sa création par l’ancien musée de la Résistance et de la Déportation, installé rue Boileau, via l’association des Amis du Centre d’Histoire. Elles se sont largement enrichies depuis grâce aux dons de personnes privées ou plus ponctuellement par des acquisitions à titre onéreux. Notre politique générale est de faire en sorte d’associer à chaque objet/pièce conservés un itinéraire personnel, une mouvance, un événement particulier, de restituer une atmosphère (par le biais des photographies notamment). Ainsi nos collections doivent-elles être considérées comme des outils d’interprétation permettant d’expliquer, d’illustrer et de reconstituer l’histoire de la période au plan local, dans la diversité de ses facettes et dans toute sa complexité. Archives et collections n’en sont que plus intimement liées et les frontières parfois opaques à cerner.
Fiche objet : éclats d'obus
Fiche objet : photographie d'Emile Rougé
Fiche objet : Masque à gaz
Beyrouth, une ville en guerre - Eric Verdeil
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Beyrouth apparaît dans le dernier quart du vingtième siècle comme l'archétype de la ville submergée par la violence intestine, mettant au premier plan les milices prospérant sur la disparition de l'Etat. L'intervention reviendra sur dans un premier temps sur les causes urbaines de la guerre civile (1975-1990), la transformation du cadre urbain par la guerre, les mobilisations civiles contre la guerre. Dans un deuxième temps, l'intervention abordera les enjeux de la réconciliation et de la reconstruction, ainsi que ceux de la mémoire dans un contexte politique caractérisé, à partir de 2005-2006, par une forte instabilité et même une nouvelle urbaine (quoique beaucoup plus limitée).
Dernière modification :
20/06/2012 16:51
