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Yves Neyrolles

Né en 1942 à Nantua, dans le Haut-Bugey, vit et travaille à Lyon depuis 1971.

Yves Neyrolles s’est intéressé très tôt à la photographie grâce à son père, photographe amateur. En 1958, lors d’une visite de l’Exposition universelle de Bruxelles, il n’a pas 16 ans quand son père lui confie le Voigtländer qu’il avait rapporté d’Allemagne à l’époque du régiment et avec lequel il tirait les portraits de la famille.

Ses vrais débuts datent cependant d’un voyage en Grèce, à l’âge de 20 ans, pour lequel il s’est équipé d’un Ultra-Fex, un boitier peu onéreux mais en rapport avec les finances de l’étudiant qu’il était.

À Phnom Penh, où Yves Neyrolles accomplit son service national en tant que coopérant, l’Ultra-Fex pousse son dernier clic. Un Asahi Pentax, équipé de deux optiques fixes, le remplace et permet au photographe de poursuivre son apprentissage. Et, l’outil devient un moyen d’expression s’ajoutant à l’écriture qu’il pratique également, plus ou moins régulièrement, depuis l’enfance.

Comme tous les adolescents, il a eu tour à tour plusieurs vocations : l’écriture, le théâtre, les voyages à travers le monde pour en rapporter des images. Il évoque cela dans Ça tourne, un livre écrit sur le tard, dans une dictée impérieuse, au lendemain d’une opération dont il a cru qu’il ne ressortirait pas vivant. Beaucoup plus tôt, et à la suite de Bertolt Brecht, il voulait « changer le monde, et puis changer le monde changé… » Mais, en 1968, il n’a rien écrit, ou presque, ni photographié quoi que ce soit.

À défaut de participer à une « Révolution immédiate et mondiale », il voulait être au moins journaliste, engagé pour de « grandes causes ». Cependant, sans l’avoir véritablement envisagé, il devient professeur de Lettres… et le restera. Ses quêtes personnelles contribuent à enrichir sa relation avec ses élèves qu’il invite à se lancer, à leur tour, vers l’expression poétique, théâtrale ou photographique.

Après son installation définitive dans la région lyonnaise, en 1971, son activité photographique prend de plus en plus un caractère professionnel, mais les commandes se font à partir de ses propres projets, entièrement ou partiellement accomplis.

Au début des années 1980, au fur et à mesure de son engagement au sein de la Renaissance du Vieux-Lyon, association militant en faveur de la sauvegarde du patrimoine lyonnais, il se lance dans la réalisation d’un portrait de ville. Il suit les chantiers de restauration, ici d’édifices classés Monuments Historiques , là de maisons anciennes en passe de retrouver leur lustre d’origine ; il recueille les derniers signes d’existence d’éléments voués à disparaître et saisit en même temps l’apparition de formes nouvelles dont la configuration métamorphose la ville pour lui donner l’image qu’on se fait aujourd’hui de Lyon.

En 1997, il fait partie d’un groupe de travail chargé de constituer le dossier de candidature en vue de l’inscription du site historique de Lyon sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Depuis, son engagement pour une ville peu à peu apprivoisée a fait l'objet de plusieurs livres et expositions associant le travail du photographe à celui du témoin.

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